Épandage aérien : "suspension" - des suites à donner à la mobilisation

11 octobre 2012 | Medialternative

"La suspension de tout épandage en Guadeloupe et de l'épandage du Banole en Martinique sont de bonnes nouvelles, mais ne nous y trompons pas : ce n'est malheureusement qu'un répit !"

Afin de décider des suites à donner, le collectif contre l'épandage aérien vous invite à une réunion ce JEUDI 11 à La Casa del Tango à Jarry à 19h00 (rue Alfred Lumière - tout au bout de la rue de SAVIMA [voir plan en bas de page]) .

Ci-dessous :

• Communiqué du collectif contre l'épandage aérien

• Réponse d'Harry Durimel à Victorin Lurel

• La banane aurait-elle empoisonné l'esprit du ministre Victorin Lurel ?, par Jacky Dahomay

Communiqué du collectif contre l'épandage aérien

La suspension de tout épandage en Guadeloupe et de l'épandage du Banole en Martinique sont de bonnes nouvelles.

Mais ne nous y trompons pas : ce n'est malheureusement qu'un répit !

Une nouvelle demande sera probablement déposée concernant les autres produits toxiques et dangereux pour l'environnement mais favorablement évalués par l'ANSES pour l'épandage aérien.

Selon nous, cette agence n'a pas suffisamment pris en compte les particularités locales (faunes, flores, effets cocktails, ..) et les données américaines (effets reprotoxiques/ carcinogènes/ perturbateurs endocriniens/ neurologiques suspectés ou avérés de certaines substances).

De plus, le fameux BANOLE sera probablement très prochainement (fin octobre ?) évalué par l'ANSES.

Autrement dit , le plus dur reste à faire !

S'il nous faut continuer à développer nos arguments scientifiques et juridiques notamment auprès des instances scientifiques et politiques nationales et européennes ; il apparaît évident que seule l'opinion publique et une forte mobilisation populaire contre toute nouvelle dérogation pourra définitivement faire gagner cette bataille pour la santé des générations actuelles et futures, pour la préservation de la biodiversité et de l'environnement, mais aussi pour le développement d'une agriculture saine, diversifiée, réellement durable qui nourrisse d'abord la population.

Aussi, il est sans doute temps d'organiser une manifestation populaire d'envergure (meeting ? Sitting ? Marche ? Sortie découverte ? Pique nique citoyen ? .... ) et nous devons savoir quelles sont nos capacités de mobilisation et sur quelles forces nous pouvons compter !

Afin de décider des suites à donner, nous vous invitons à la REUNION DU COLLECTIF ce JEUDI 11 à La Casa del Tango à Jarry à 19h00 (rue Alfred Lumière- tout au bout de la rue de SAVIMA) .

La présence de tous est vivement souhaitée pour avancer. Ceci est un appel en particulier aux associations qui n'ont pu jusque là assister de façon assidue aux réunions du collectif mais qui ont souhaité être signataire du manifeste. Je pense aussi aux agriculteurs bio. Cette crise est sûrement l'occasion que la Guadeloupe prenne enfin ce tournant de l'agriculture bio respectueuse de la santé et de l'environnement.

L'implication de tous est plus que jamais nécessaire !!!

D'avance merci pour votre participation.

A jeudi

Pour le Collectif contre l'épandage aérien en Guadeloupe
Béatrice Ibéné


Nous vous communiquons ci-dessous la réponse spontannée de Harry Durimel à Victorin Lurel et celle de Jacky Dahomay qui est aussi une critique très sévère de la position de Victorin Lurel sur la question de l'épandage aérien.

Harry J. DURIMEL

Victorin LUREL a fait une rapide incursion au Conseil régional de la Guadeloupe pour exprimer son hostilité aux écologistes et au Collectif contre l'épandage aérien. Il semble en faire une affaire personnelle.

Lors de l'assemblée plénière de ce 8 octobre 2012, appelée à délibérer sur l'adoption du Schéma Régional Eolien, le Ministre de l'Outre-mer et Conseiller Régional, Victorin LUREL, a fait une brève apparition dans l'hémicycle et a exprimé le souhait de faire une déclaration urgente avant de reprendre l'avion, sur le sujet de l'épandage aérien.

Il déclarait alors en substance ceci :

« J'étais en Guadeloupe pendant 3 jours et j'ai appris que le tribunal administratif avait suspendu l'arrêté autorisant l'épandage aérien. C'est une erreur de droit et l'Etat fera appel. C'est une vrai catastrophe pour les bananiers, mais ils savent que la Région sera avec eux et que la Région a toujours été à leurs côtés pour faire face aux difficultés. Quant aux donneurs de leçons lorsqu'ils vont se retrouver avec deux cent mille tonnes de bananes sur les bras, je voudrais bien voir leurs propositions. Les produits concernés ne sont pas toxiques. Rien n'est prouvé… Nous ne sommes pas des empoisonneurs ! De toute façon le Préfet va rétracter l'arrêté et prendre un autre arrêté ! Je sais que les planteurs recherchent une solution pour pratiquer l'épandage aérien avec autre chose que le Banol. »

Autrement dit, le Ministre Président montre ses muscles et menace de réduire à néant la petite victoire d'étape que le Collectif contre l'épandage aérien vient de remporter, en DROIT. Pire, il viole la séparation des pouvoirs et porte un jugement sur l'ordonnance d'un juge qu'il accuse d'avoir commis « une erreur ».

Quant à nous Caraïbe Ecologie - Les Verts, qui nous sommes alliés au PS sur la liste « la Guadeloupe pour tous », sur le fondement d'un programme tendant à faire de la Guadeloupe, la « 1ère éco-région de la Caraïbe » nous vivons cette déclaration tonitruante comme un insupportable affront, voire même une attaque frontale.

Je vous livre ci-après la déclaration que j'ai faite instinctivement lorsque la Présidente de Région m'a donné la Parole pour présenter le projet du Schéma régional éolien élaboré par la Commission Energie que je préside :

« Il m'est impossible de prendre la parole pour présenter un document qui touche à un pan essentiel du développement durable. Développement durable qui a été promis aux Guadeloupéens puisqu'on s'est engagé à faire de la Guadeloupe la 1ère Eco-Région de la Caraïbe.

J'ai du respect pour les institutions et du respect pour mon prochain, fût-il Ministre de la France, de Baie-Mahault ou de Bouliqui.
Mais, je ne peux souffrir en silence ce qui m'est apparu comme une déclaration de guerre, non pas seulement à moi, mais aussi aux écologistes, aux guadeloupéens qui se sont émus de la pratique de l'épandage aérien dans un pays gorgé de poison pour cent ans.

Quant à l'erreur de droit allégué, elle n'en est point une. Par contre, j'ai relevé deux inepties dans le discours du Ministre Président : il annonce qu'il fera appel de la décision du Juge, en même temps il déclare que l'Etat va rapporter l'arrêté suspendu. Non seulement on ne peut pas faire appel d'une ordonnance suspendant un acte administratif, mais encore, tout recours contre un arrêté rétracté serait sans objet.

Si je peux concevoir que le Ministre Président soit un chaud partisan de l'épandage aérien, je trouve particulièrement offensant qu'un membre de notre majorité, surtout de cette stature là, se permette de lancer une MOTION DE DEFIANCE à l'égard d'une composante de son groupe avec une telle virulence sans même prendre la précaution de me toucher un mot au préalable, quant à cette divergence »

Face à la détermination exprimée par le ministre à rétablir la dérogation qui permet de contourner le principe d'interdiction de l'épandage aérien posée par les lois européenne et française, il nous faut élargir et populariser la résistance, pour la bonne cause.

Après ce qu'on nous a fait avec le chlordécone, nous n'allons pas laisser refaire le même coup 20 ans plus tard.

Harry J. DURIMEL

JACKY DAHOMAY

La banane aurait-elle empoisonné l'esprit du ministre Victorin Lurel ?

Quelle mouche a piqué le Ministre des Outre-Mer, Victorin Lurel ? Devant une assemblée d'élus quelque peu atterrés, il s'en est pris à nous et à une décision de justice avec une violence non contenue qui personnellement me blesse compte-tenu des rapports d'estime qui jusqu'ici nous unissaient. Nous, Collectif contre l'épandage aérien, nous avions adressé une lettre ouverte aux Ministres concernés dont le Ministre des Outre-Mer et aux élus, depuis des mois, et jusqu'ici nous n'avons pas eu de réponse.

Victorin Lurel nous traite de « donneurs de leçons » et nous accuse en quelque sorte de vouloir ruiner l'économie bananière.

Etrange !

Ne comprend-t-il pas que nous exprimons une angoisse réelle d'une bonne partie de l'opinion publique quant à la mise en danger de la santé de la population et de la destruction de la flore et de la faune de notre pays. En effet, les planteurs de banane, en obtenant une dérogation pour l'utilisation de la chlordécone, ont gravement empoisonné la Guadeloupe et ceci pour des siècles. Il est donc normal que nous fassions jouer le principe de précaution concernant les produits utilisés par épandage aérien d'autant plus que cette pratique est interdite en Europe et que le Premier ministre a récemment précisé qu'il était contre l'épandage aérien.

Victorin Lurel, Ministre des Outre-mer a tort d'affirmer que « les produits utilisés ne sont pas toxiques ; Rien n'est prouvé… ». Comment un Guadeloupéen responsable, de surcroit ministre, peut-il affirmer une telle chose ? L'Union européenne a classé ce produit comme R45 c'est-à-dire comme cancérigène possible. Cela ne suffit-il pas à faire jouer le principe de précaution ? N'oublions pas que ce fut la même attitude du gouvernement français concernant la chlordécone.

Alors que depuis les années 70 Américains et Canadiens avaient interdit l'utilisation de ce produit classé comme très dangereux, ce n'est qu'en 1991 que la France se décide à interdire l'usage de ce produit sur son territoire mais une dérogation a été accordée aux planteurs de banane des Antilles jusqu'en 1993 sous prétexte de sauver l'économie bananière. Il faut noter que la France est le premier pays d'Europe pour la production agricole et celle de pesticides. D'où l'importance des lobbies en ce domaine.

Comme il est écrit dans le dossier scientifique que nous avons publié sous la direction de Jean-Marie Abillon :

« S'il est difficile, voire impossible, de faire l'historique des produits phytosanitaires utilisés en Guadeloupe sur une période de 60 ans, le rapport interministériel sur les plans d'action Chlordécone (période 2008-2010) (p. 15) souligne :

la qualité des eaux brutes superficielles est caractérisée par la persistance de plusieurs insecticides organochlorés (Dieldrine, bêta HCH, Chlordécone) appliqués dans les bananeraies sur la période 1953-1993. A cette pollution historique aux organochlorés qui touche l'ensemble de la Martinique et en Guadeloupe le Sud et le Nord-Est de la Basse-Terre se superpose une contamination provenant de pratiques phytosanitaires plus récentes...surtout par l'emploi des herbicides....il ne faudrait pas occulter l'importance de la contamination des eaux par d'autres pesticides (une trentaine de molécules détectées).

Un pourcentage significatif de ces molécules est interdit d'emploi depuis plusieurs années1 (bromazil, hexazinone, metalaxyl, ametrine, atrazine, terbutrine, diuron, dichloporp, aldicarbe). Les substances apparaissant le plus fréquemment sont des herbicides (asulame, 2,4 D, glysophate,...).

Leur présence dans les eaux suscite des interrogations. S'agit-il de vitesses de transfert vers les nappes particulièrement lentes ou bien d'utilisations prohibées à partir d'approvisionnement en provenance d'autres îles de la Caraïbe où ces matières actives sont toujours autorisées ?

L'Etat n'a pas été en mesure de renseigner … sur ce point.

Après avoir souligné les nombreux manques du premier plan d'action, son rapport conclut :

L'emploi des insecticides en agriculture expose les populations riveraines tout autant que les populations distantes à des risques pour leur santé, ceci à des échelles de temps et dans des domaines de pathologies que nous ne savons pas encore totalement identifier et recenser. Aux Antilles françaises, des groupes de population particulièrement exposés (les travailleurs en agriculture, les familles consommant les produits de leur jardin, les pêcheurs etc.) mais aussi, de diverses façons, l'ensemble de la population sont touchés par la contamination des sols par la Chlordécone, les produits phytosanitaires organochlorés, et tous les pesticides quels qu'ils soient (le Glyphosate par exemple).

En effet, les milieux naturels sont le réceptacle obligé de toutes les percolations, lixiviations, lessivages et autres formes d'érosion qui entraînent et diffusent ces molécules et leurs produits de dégradation. Alors que l'on pensait qu'elle serait prisonnière des sols des anciennes bananeraies, la molécule de Chlordécone n'est qu'un témoin de ces différentes formes de contamination inévitable. La contamination des milieux naturels par les pesticides comme par les déchets, aux Antilles, a des conséquences immédiates, pérennes et généralisées.

Rien que ces premiers éléments d'enquête scientifique et administrative auraient dû contraindre notre ministre à appliquer un principe de précaution.

Mais affirme Victorin Lurel, répétant ce que disent les planteurs, la toxicité de produits répandus par l'épandage aérien actuel n'est pas prouvée.

Donnons donc à notre ministre les informations suivantes sur les produits utilisés :

Selon les avis internationaux concernant les quatre produits utilisés :

1-TILT : classé par l'Union Européenne comme R 50/53 très toxique pour les organisme aquatiques, comme « cancérigène possible » dans le PAN (Pesticides Action Network), cancérigène possible par le réseau SAgE (Gouvernement du Québec), comme de toxicité à long terme aiguë pour l'homme (foie) et pour les animaux d'eau douce.

2-SICO : classé comme cancérigène possible et perturbateur endocrinien dans la PAN et considéré selon le réseau SAgE de toxicité à long terme pour l'homme (foie) et pour tous les animaux aquatiques.

3-BION : toxique pour les organismes aquatiques (R51/53)

4-GARDIAN : classé comme cancérigène possible dans la PAN et très toxique pour les organismes aquatiques (R50/53).

5-BANOLE : Classé cancérigène cat II R 45 par l'Union Européenne et aussi dans le PAN. Classé « Nuit gravement à la santé » et H304 dans la fiche de données de sécurité (FDS) n° 3002 de Total Fluides.

Ce classement est plus sévère que celui de la chlordécone !

L'AMM (Autorisation de mise sur le marché) signale que ce produit ne peut être appliqué seul. Enfin, contrairement à ce qu'affirment les planteurs, le banole n'est pas de l'huile de paraffine. En effet, il a le n° CAS (Cheminal Abstracts Services) 64 742-46-7 tandis que l'huile de paraffine est codée CAS 8002-74-2.

De qui se moque-t-on alors ?

Notre ministre serait-il prêt à croire tout ce que racontent les planteurs ?

Précisons touto de même que l'AMM ne suffit pas pour l'autorisation de l'épandage aérien. Il doit faire l'objet d'une évaluation spécifique. Ce qui n'a pas été le cas dans les autorisations préfectorales concernées. S'il y a donc une erreur au plan juridique, elle ne vient pas de la décision du Tribunal administratif de Guadeloupe ni de celui de la Martinique mais des Préfets c'est-à-dire de celui qui les coiffe, le Ministre Victorin Lurel lui-même.

D'où vient donc la faute de Victorin Lurel, Ministre des Outre-mer ? Faute juridique, il aurait dû vérifier la conformité des dérogations préfectorales concernant le droit.

Défaillance éthique : il aurait dû, compte-tenu de l'épisode tragique de la chlordécone, s'assurer que les produits toxiques étaient réellement toxiques ou pas. Pourquoi avons-nous eu tous ces renseignements et pas lui ?

Nous ne sommes pas ministres, nous !

Mais il y a plus grave : comment Victorin Lurel peut-il se permettre d'affirmer que le tribunal administratif de Basse-Terre aurait commis une « erreur de droit » ? Le pouvoir exécutif qu'il représente a-t-il le droit de traiter ainsi le pouvoir judiciaire ? Ne va-t-il pas plus loin que ce qu'on avait reproché à Nicolas Sarkozy et à Rachida Dati ? Comment peut-il dire que l'Etat va faire appel ? Peut-on faire appel concernant une décision du Tribunal administratif ?

Alors qu'il n'était qu'un simple conseiller lors de la dernière assemblée du Conseil Régional, comment peut-il prendre la parole de façon aussi intempestive et accuser les uns et les autres, provoquant la stupéfaction de tout le monde y compris de ses plus proches collaborateurs ? Avant de nous accuser de « donneurs de leçons », nous les représentants d'associations de la société civile défendant un intérêt général, la santé publique, n'aurait-il pas été plus correct qu'il prenne en considération notre crainte légitime même s'il ne la partage pas entièrement ?

Le résultat est que beaucoup qui comme nous avions voté pour lui aux dernières élections sont consternés, les élus et ses plus proches collaborateurs aussi tout comme la majorité de l'opinion publique guadeloupéenne et martiniquaise. Certains disent qu'il aurait « pété les plombs » ! En 2009, Victorin Lurel m'avait rendu visite chez moi. Je lui avais dit que son plus grand ennemi c'est Toto, c'est-à-dire lui-même.

Aujourd'hui, Toto a triomphé de Lurel, comme une pulsion inconsciente.

Il aurait dû sans doute écouter mes conseils ! Le pouvoir rend-il dingue ? Ou est-ce la banane qui a empoisonné son esprit ? L'avenir le dira mais c'est la première grande faute politique de Victorin Lurel et ce n'est pas sans une grande tristesse que je le constate.

Mais hélas, il y a plus grave encore. J'étais présent lundi dernier au Tribunal administratif de Fort-de-France. A une question qui lui était posée concernant l'utilisation du banole, le représentant du Préfet a affirmé que ce produit était utilisé seul une fois sur deux. Grave, très grave. Cela signifie que mêmes les règles n'avaient pas été respectées et que les planteurs ont consciemment et volontairement violé la loi en mettant en jeu la santé d'autrui.

Nous apprenons aussi, selon les Bulletins de santé du Végétal de Guadeloupe émis par la DAAF, que 18 épandages aériens au banole seul ont été effectués jusqu'au 1°semestre 2011 et au cours du premier semestre 21012. Curieusement, le bulletin du 2° semestre 2011 est manquant. Il s'agit donc d'un procédé illégal, relevant du pénal, et il s'agit bien là d'une mise en danger de la vie d'autrui, s'il est vrai que le banole que le banole est aussi dangereux que la chlordécone. Nous demandons au Ministre des Outre-mer de nous défendre, nous citoyens des Antilles, en engageant un procès à ce sujet.

En conclusion, jusqu'ici, nous n'avions pas mis en cause Victorin Lurel. Nous sommes des citoyens de convictions politiques diverses et seul l'intérêt supérieur de la Guadeloupe nous anime concernant cet épineux problème de la production bananière. Nous rappelons notre position : nous sommes pour l'interdiction intégrale de l'usage de pesticides dans l'agriculture, surtout par voie aérienne, au vu de tout ce que nous avons dit jusqu'ici.

Si cela doit entraîner l'arrêt de la production bananière, ce n'est pas de notre faute. Gouverner, c'est prévoir. Il appartenait à l'Etat et à nos responsables politiques de prendre des mesures courageuses sur cette question, dans l'intérêt de tous.

Nous avons mené depuis six mois seuls, ce combat. Nous sommes de petites associations, sans troupes, sans grandes divisions, et voilà que maintenant, nous avons contre nous les planteurs, l'Etat, et la majorité des élus qui en Guadeloupe soutiennent Victorin Lurel.

Nous faisons un appel à tous les citoyens épris de justice pour qu'ils nous rejoignent jeudi soir 11 octobre dans cette lutte légitime, quelles que puissent être nos divergences idéologiques ou politiques.

La Guadeloupe en a grand besoin.

Jacky Dahomay

A lire :

• Épandage aérien - la réglementation n'est pas respectée

• Épandage aérien : la mobilisation continue - les dérogations seraient illégales !

La Casa del Tango

Y aller : En arrivant de Pointe-à-Pitre, prendre la première entrée pour Jarry. Au premier rond-point, devant Savima, prendre à droite la rue Alfred Lumière et allez jusqu'au bout de la rue. La Casa del Tango est sur la gauche au numéro 651.


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