Vidéos : Dahomay, Chamoiseau, Hurbon et Najman

Bruno - 4/10/2011
Image:Vidéos : Dahomay, Chamoiseau, Hurbon et Najman

Café débat social club @ La Casa del Tango • 30 juin 2011
2008-2011, mouvements populaires et société civile

La Casa del Tango, une salle de danse (tango argentin, salsa, ...), un restaurant, un espace d’art et de culture, à Jarry, Baie-Mahault, en Guadeloupe, où tous les quinze jours à lieu un café-débat aux thématiques variées et toujours intéressantes.

Le 30 juin dernier, je filmais pour Télé Liberté l’intervention de Jacky Dahomay sur les "mouvements populaires et société civile" [première vidéo].

Patrick Chamoiseau, invité à prendre la parole pour initier le débat, tout comme Laënnec Hurbon, revenaient sur la Traite négrière, les processus d’individuation et la constitution des sociétés civiles dans la Caraïbe [deuxième vidéo].

Enfin, Charles Najman, avant que ne s’exprime la salle [troisième vidéo] et après avoir évoquer Deleuze et Gramsci, se questionnait : "la société est-elle devenue de droite" ?

Introduction au débat : Jacky Dahomay

Depuis la crise ouverte dans le système capitaliste mondialisé, on assiste à des mouvements populaires (Grèce en 2008, LKP en Guadeloupe en 2009, révolution du jasmin en Tunisie en 2010 suivie cette année des divers printemps arabes et enfin révoltes en Espagne et de nouveau en Grèce) mouvements populaires qui semblent contagieux aussi bien concernant l’Europe, le Moyen Orient que l’Asie.

Même si chacune de ces révoltes s’enracine et prend son sens dans un contexte particulier, irréductible à aucun autre, il n’est pas interdit de s’interroger sur la dimension mondiale du phénomène. Je reste persuadé d’ailleurs que le mouvement populaire de Guadeloupe en 2009 a eu un écho internationaliste incontestable.

A l’évidence, ces mouvements populaires de ce début du XXI° siècle ne ressemblent pas vraiment au printemps des peuples du milieu du XIX° siècle ni aux révoltes et révolutions conduites au XX° siècle par des partis ou des Fronts de libération et encore moins aux jacqueries ayant scandé l’histoire de l’Europe.

Je formule l’hypothèse qu’ils dessinent des formes nouvelles de révolutions à venir vu les contradictions graves et les impasses dans lesquelles nous conduit le capitalisme néolibéral mondialisé.

Jacky DahomayLa Casa del Tango

L’intervention de Jacky Dahomay

Interventions des invités

Patrick Chamoiseau, Laënnec Hurbon et Charles Najman sont intervenus, avant le débat avec la salle.

Le débat

Patrick Chamoiseau, écrivain martiniquais, est l’auteur de nombreux romans, contes et essais. Ce titulaire du prix Goncourt (pour son roman Texaco en 1992) est l’un des théoriciens de la créolité : il a participé à la création du manifeste de la créolité avec Jean Bernabé et Raphaël Confiant. Ami d’Édouard Glissant, il a cherché à développer avec ce deernier le concept de mondialité, en vue de traduire, d’un point de vue politique et poétique, une nouvelle conception du monde qui serait fondée sur l’ouverture des cultures, la protection des imaginaires des peuples, lesquels disparaissent lentement sous l’action uniformisatrice de la mondialisation. (Plus d’infos sur le site Potomitan)

Laënnec Hurbon, docteur en théologie et en sociologie, est directeur de recherches au CNRS et professeur à l’université Quisqueya de Port-au-Prince, à Haïti, dont il est également l’un des membres fondateurs. Il est spécialiste des rapports entre religion, culture et politique dans la Caraïbe et auteur de plusieurs ouvrages sur le vaudou haïtien. Depuis 2009 une partie de ses oeuvres sur Haïti et le vadou sont gratuitement accessibles au format numérique sur le site de l’Uquac.

Charles Najman collabore à plusieurs journaux et magazines français dont Auteur des livres La Police des images et Haïti, Dieu seul me voit, Charles Najman signe en 1996 le documentaire La Memoire est-elle soluble dans l’eau ?, Prix du public du Festival de Belfort. En 1999, il s’intéresse à une célèbre prêtresse vaudou haïtienne dans Les Illuminations de Mme Nerval, avant de passer au long métrage de fiction trois ans plus tard avec Royal bonbon, qui remporte le Prix Jean Vigo en 2002. Son dernier film, Une Etrange cathédrale dans la graisse des ténèbres (2011) est une évocation du terrible séisme qui a ravagé la capitale d’Haïti le 12 janvier 2010, à travers la voix du plus grand poète haïtien vivant, Frankétienne, et de sa pièce prémonitoire Le Piège. Tourné dans la grande cathédrale en ruines de Port-au-Prince, ce film est un chant de vie et de mort, une réponse poétique à la tragédie et au désespoir d’un peuple qui n’en finit pas de faire le deuil des 250 000 morts du tremblement de terre.

 4/10/2011

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