Le Fond (national…) de Jean-Marie Le Pen
Sodomie : Sarkozy n’a qu’à bien se tenir...
Devenu « président d’honneur » du FN, dont il a laissé la présidence effective à sa fille Marine, l’eurodéputé Jean-Marie Le Pen, 82 ans, continue de jouer un rôle influent même si, tactiquement, il le minimise.
C’est ainsi que France Soir introduit (évitons à ce stade les allusions salaces) l’interview de Jean-Marie Le Pen réalisée le 18 avril 2011 par Tugdual Denis.
Tugdual Denis, dans le journal d’Alexandre Pugachev, président de France-Soir qui avait déclaré sa flamme à la présidente frontiste dans les colonnes de Libération, ne semble pas outre mesure interloqué par les propos suivants de Jean-Marie Le Pen :
Savez-vous qu’il y a des villes en France qui sont déjà majoritairement étrangères ? Roubaix, 60 % d’immigrés maghrébins !
Si vous attendez le jour où ça brûle pour en prendre conscience, il sera un peu tard. Vous avez vu les foules en Egypte, en Tunisie, en Syrie ? Le jour où vous avez une foule comme ça qui descendra les Champs-Elysées !
Ce n’est rien, pour eux, à la limite, d’avoir 300.000 personnes. Qui les arrêtera ?
Et s’ils descendent les Champs-Elysées, ce ne sera pas pour faire joujou. Par exemple, ils veulent sodomiser le Président. Ils se donnent ça comme objectif : arriver jusqu’à la grille du Coq, l’enfoncer, et ensuite « le » sabrer ? Je répète : qui les arrêtera ?
Jean-Marie Le Pen (France Soir, 18 avril 2011)
"(...) arriver jusqu’à la grille du Coq, l’enfoncer, et ensuite « le » sabrer."
Le vocabulaire utilisé par l’ancien président du Front National nous laisse percevoir une certaine connaissance de la chose...
Ah, la nostalgie ! Avoir 20 ans dans les Aurès [1]...
Sans doute les années passées en Algérie, où l’on sait que le viol des femmes "indigènes" était - comme dans toutes les colonies et les zones de conflit - une pratique courante des militaires coloniaux.
Où l’on se souvient que le père Le Pen aura sévi en Algérie...
Les récits rapportés par les miliciens rwandais - formés par la France - comme les plaintes des rares rescapées rwandaises ayant osé témoigner de ces pratiques inhumaines de certains militaires français dans les zones de conflit où les envoie l’impérialisme hexagonal nous laisse entrevoir que ces violences sexuelles des troupes françaises sont encore d’actualité.
En effet, de Bangui à Djibouti, il faut une sacrée dose de mauvaise fois pour feindre d’ignorer les exactions sexuelles des troupes coloniales.
On attend avec impatience la réponse (surenchère ?) de Géant...
Notes :
[1] : Avoir 20 ans dans les Aurès (Prix de la Critique internationale à Cannes en 1972 ) est un film de René Vautier sur la guerre d’Algérie. René Vautier aura eu de grandes difficultés pour le réaliser, et ce n’est qu’en 1971 qu’il a pu le mener à bien et il n’obtint le visa de diffusion qu’après une grève de la faim.
Avoir 20 ans dans les Aurès est une fiction retraçant la vie d’un commando de chasse de l’armée française dans le maquis algérien : mais c’est aussi - car il s’appuie sur des témoignages - un documentaire sur l’interprétation de leur rôle par des jeunes acteurs, dix ans après la guerre.
Ce film culte ou apparaît Philippe Léotard (qui joue un "lieutenant Perrin" plus vrai que nature) laisse entrevoir l’absurdité de la guerre coloniale ainsi que les traitements inhumains (dont le viol) réalisés par de jeunes appelés français - réfractaires à la guerre et à l’armée ! - du contingent nécessaires à la "construction de l’ennemi".
Illustration : desesperate-land.space-blogs.com
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